Ein technoider Text mit Herz

Li Mollet setzte in der Textwerkstatt Skriptor fünf Kolleg*innen unveröffentlichte Lyrik zur Diskussion vor. Nicht alle waren sich in der Wertung der Texte einig. Teilweise flogen sogar richtig die Fetzen.

Donat Blum moderierte den Anlass als eine Runde von «Kolleg*innen» und eben nicht «Kritiker*innen» an. Vielleicht begründet das, warum bei der Auseinandersetzung mit Li Mollets unveröffentlichter Lyrik nicht immer ein sachlicher Ton gewählt wurde. Als Expert*innen äusserten sich fünf Lyrik-Schaffende kritisch zu 15 Siebenzeilern aus einem geplanten Werk, die Mollet zunächst einmal vorlas. Dass die Veranstaltung per Zoom stattfand, war dabei ein Vorteil. Die Gesichter der Zuhörenden waren gut sichtbar und als Teilnehmerin reizte es, die Reaktionen zu deuten. Ob ein Lächeln hie und da späteres Lob am Text schon verraten würde? Oder ob es auch Stirnrunzeln, einen desinteressierten Blick in die Kamera geben würde?

Das Lächeln täuschte bei den meisten nicht. So teilte nach der Lesung Ruth Loosli als erste ihren durchwegs positiven Eindruck mit den anderen. Die Seeländerin verstand Mollets Entwurf als anregender Lückentext. Sie sprach von Wurzeln, die die Texte für sie schlagen würden und der sich dadurch aufsprengenden Oberfläche. Für sie gehe es in den Texten um Existenzfragen und den menschlichen Spieltrieb. Wer sich über den seinerseits lyrisch ausformulierten Texteindruck freute, wurde von Thilo Krause aus der wohlwollenden Atmosphäre jäh herausgerissen.

Der hatte nicht gelächelt beim Zuhören. Er machte von Anfang an klar, dass ihm die Texte nicht gefallen. Mollets Lyrik misslinge der Versuch, über das Anekdotische hinauszukommen. Das lyrische Du, das in allen Texten vorkommt, breche mit Allgemeinplätzen in die Szenen hinein und zerstöre jegliches Potenzial, sich in den Texten zu orientieren. Krause forderte: Mehr Ich, weniger Du. Das Du interessiere nicht.

Nicht nur den unbeteiligten Zuschauer*innen war dieser Stimmungswechsel wohl etwas zu heftig, auch die Moderation schaltete sich hier kurz ein und presste Krause dann doch noch ein gutes Votum heraus: Einige Sätze seien ganz schön. Und zwar diejenigen, die nichts wollen würden. Germanist und Lyriker Wolfram Malte Fues übernahm in der Diskussion – wohl eher unverhofft – die Rolle des Gegenspielers von Krause. In einer Detailanalyse nahm er einen Siebenzeiler Mollets auseinander und zeigte dabei die Vielschichtigkeit ihrer Sprache. Er machte deutlich: Sie will nicht nur, sie kann. Mit der Arbeit am Text ging es gefühlt endlich zur Sache.

Endlich wurde in dieser Textwerkstatt über knifflige Details gesprochen. Dass es dabei um einen Pilz und dessen Aussehen gehen würde, hätten sich die Zuschauenden wohl aber nicht gedacht. Ob Morchel oder Lorchel mit braunem oder beigem Hut bis zum Vorwurf – auch hier von Krause – dass Mollet den Pilz doch sicher verwechselt oder ahnungslos beschrieben habe, kurzum: die Diskussion wurde absurd. Mollet, die sich das Ganze ungefragt anhören musste, konnte nur darüber lachen.

Überhaupt fand wenig Dialog und Arbeit an den Texten statt. Die Veranstaltung drohte besonders zu Beginn eher in einen Austausch von persönlichen Leseeindrücken abzusinken. Die waren durchaus spannend, aber ganz ungelegen kamen die bissigen Kommentare von Krause deshalb doch nicht. Immerhin regte er an – und auf.

Er werde bewusst polemisch, gab er vorweg, als er auf die Wahl der Lyrikform in Siebenzeilern einging. Das diene doch höchstens der Coolness. Die Sätze seien absolut beliebig, ausserdem fokussiere Mollet viel zu stark auf das tell und ignoriere damit den Leitsatz show, don’t tell. Leonor Gnos liess sich davon nicht provozieren und lobte die Sprunghaftigkeit der Texte. Musikredaktor und Lyriker Claudio Landolt ging zwar zunächst mit Krause mit und gab zu, dass er sich nach der ersten Lektüre verloren gefühlt habe. Auf den zweiten Blick habe er sich aber verliebt. Es sei ein «technoider Text mit Herz», der von wunderschönen Nebensächlichkeiten mit zärtlicher Grausamkeit erzähle.

Fues blieb nicht so ruhig. Er feuerte kräftig zurück und meinte nur: «Wenn wir schon polemisch sein wollen, dann richtig.» Die Idee des show, don’t tell sei doch völlig veraltet. Literatur ziele auf einen Diskurs ab, sie solle die «Verhältnisse zum tanzen bringen» und nicht Dinge unmissverständlich beschreiben. Dazu habe man schliesslich die Wissenschaft.

Am Ende der Veranstaltung brachte sich dann auch noch das Publikum ein und Mollet erhielt das letzte Wort. Ihre Zurückhaltung während der gesamten Diskussion war teilweise fast nicht auszuhalten. Mehr Redezeit von ihr wäre wünschenswert gewesen. Fast schon bereute es die Zuschauerin, dass sie Krause nicht in gleichem Ton begegnet war. Ihre selbstbewusste Zurückhaltung aber passte zu den vorgelegten Texten: Die brauchen Zeit, schaffen intime Denkräume und lassen bei aller Ernsthaftigkeit und politischer Sprungkraft immer auch ein Lächeln zu.

Was Mollet nun konkret von dieser Diskussion mitnehmen soll, das blieb für die Zuschauenden zusammenfassend unklar. Eins lässt sich jedoch sagen: Über diese Lyrik lässt sich streiten.

Le climat dans la littérature

Le climat et la crise écologique sont des sujets qui occupent notre société . Ils sont partout: sur nos assiettes, dans nos envies de voyage, sur les affiches électorales. La littérature, au contraire, était un domaine que, personnellement, je n’associais pas à la question du climat, du moins jusqu’à présent. J’étais donc d’autant plus curieuse de découvrir la littérature engagée pour cette cause au moment où je me connectais à l’un des flux à «écouter» sur le site web des Journées Littéraires.

Une voix de femme, calme, souhaite la bienvenue aux auditeurs et auditrices. Il s’agit de Marina Skalova, animatrice de cet entretien autour de la littérature et du climat. Après quelques mots d’introduction, une deuxième voix de femme, un brin plus grave que la première, prend le relais. Laure Tuia lit un chapitre de son roman Emmerdeuse, paru en 2020 aux Éditions des Sauvages. Dans l’extrait, une jeune femme éveille l’attention médiatique pour avoir organisé différentes actions visant à souligner la nécessité d’agir en faveur d’un changement écologique. Le roman de Laure Tuia parle précisément de cela: des personnes, surtout des femmes, qui luttent contre la crise écologique dans une Suisse romande qui ne se veut pas forcément réaliste mais utopiste.

Enfin, la dernière voix du trio (plutôt ténor que basse) se fait entendre. C’est celle de Pierre Vinclair, auteur d’un recueil de poésies intitulé La Sauvagerie, paru aux éditions Corti l’année dernière. Ses poèmes s’articulent autour de textes commandés par l’auteur à des collègues. Vinclair lit des extraits rassemblés sous le mot-clé de l’apocalypse. Je suis tellement absorbée par la mélodie et le rythme qu’amènent les idées et images par ondes sonores dans mon oreille que j’oublie complètement de noter des passages – désolée. Des impressions par ci par là me restent: «Glaçons made in pôle nord…statue de sel…Orphée…les vivants sont figés…»

Skalova lance la discussion. Face à la mobilisation due à ce sujet, la littérature peut-elle être une manière d’agir? Tuia et Vinclair répondent les deux par l’affirmative. Pour le poète, la mise en fiction de la question contribue à éveiller la conscience du public, autant que d’en parler à la télé. Laure Tuia utilise le terme de laboratoire pour souligner qu›Emmerdeuse lui a permis d’imaginer un monde où les lecteurs et lectrices peuvent vivre d’autres réalités possibles. L’animatrice remarque que les deux textes ne sont en aucune manière dominés par une tonalité de déploration, mais que bien au contraire, ils sont teintés d’humour. Pour la romancière Tuia, l’humour et la joie permettent de retrouver le souffle et le courage face à ce moment historique décourageant. «La tristesse ne mobilise pas les gens», ajoute Pierre Vinclair. Pour agir il faut de la créativité et pour être créatif, il ne faut pas perdre la joie.

Skalova attire l’attention sur une différence intéressante entre les deux textes. Tandis que le roman de Tuia est ancré en Suisse romande, les poèmes de Vinclair s’inscrivent dans un cadre global. Elle voulait créer un environnement reconnaissable, dit Tuia, pour montrer de cette manière-là ce qui pourrait être possible ici et maintenant. Les poèmes de La Sauvagerie se veulent plutôt la somme de toutes les facettes liées à la thématique. De manière impressionnante, Pierre Vinclair explique le choix du registre lyrique pour une telle entreprise. En effet, il faudrait des bibliothèques entières pour aborder tous les enjeux du changement climatique si on veut en parler sur un ton scientifique. La poésie, quant à elle, permet de toucher à tout, en même temps, comme le fait la crise, dans la mesure où elle permet des court-circuits et des allusions.

Les minutes filent, j’aurais envie de l’écouter encore un peu, cette discussion en trio. Mais il est temps, Marina Skalova termine l’entretien, les voix se taisent. Je ferme l’ordi, mais, plongée dans le silence, certaines idées résonnent encore en moi:

  • Écrire est une manière d’apporter une pièce à la constitution d’une culture qui est apte à penser et affronter la question du climat.
  • La littérature permet d’aborder un sujet sérieux et parfois pesant comme la crise du climat avec humour et avec joie.
  • Il faut que je note les deux livres sur ma liste de lecture.

Quand les souvenirs se font littérature

Quelques enveloppes oubliées. Des capsules temporelles. A l’intérieur: des timbres. Quatre par enveloppe. Ceux que le grand-oncle Jim lui avait envoyé jusqu’à ses 25 ans pour nourrir sa collection philatélique. Avec le temps, les enveloppes étaient restées scellées. Elle n’avait jamais osé lui dire qu’elle avait arrêté. Pour garder le lien. Lorsque Muriel Pic retrouva les enveloppes et les ouvrit, les timbres de Jim la projetèrent dans le passé. A l’aube du passage au millénaire. Les dernières années de vie de Jim.

Muriel Pic avait ainsi trouvé l’archive de départ de son récit. L’auteure, qui affectionne le travail avec des archives inédites, établit systématiquement tout ce qu’il y a à savoir sur le document en lui-même et sur le contexte dans lequel il s’inscrit, afin de permettre l’expression de sa singularité dans un cadre (auto)fictionnel. Ainsi, dans Affranchissements, Pic structure son histoire autour de son grand-oncle Jim à partir des lettres et objets qui lui restent de lui. Les poèmes sur Jim forment la colonne vertébrale du livre autour de laquelle se déploient en éventail différents épisodes en prose.

Au centre du récit, une liberté qui se construit et se cherche. A travers le personnage de Jim, horticulteur solitaire dans les jardins de l’Université de Londres, le lecteur entreprend une quête de libération, en tension entre détachement et lien. Incorporant des extraits de livres de botanique au texte, Pic crée un parallèle entre l’affranchissement des plantes et celui des individus. Selon l’auteure, la botanique nous parle aussi de nous, de nos inclinaisons, de notre manière de pousser, de notre attente de récolte… Elle pense la liberté à travers les plantes qui, dans les prairies sèches, poussent chacune à son rythme, de manière non-hiérarchique. Et lorsqu’à la fin Jim se fait forêt, c’est la liberté qu’il goûte en ne faisant plus qu’un avec la nature.

Dans son nouveau livre, Muriel Pic se montre à la fois savante et poétesse. Mue par le désir de réveiller la curiosité et de susciter la joie de la découverte, elle propose à son lectorat un mélange de réflexions savantes et de divagations créatives. Magie et science vont main dans la main pour ouvrir de nouveaux horizons de pensée. Un affranchissement en soi.

Frères Loups

La famille, n’est-elle pas fascinante ? Nous ne pouvons pas choisir notre famille, alors même qu’il n’y a aucune communauté qui a autant d’influence sur notre vie. Même dans le 21e siècle si globalisé, l’importance du réseau social local est indispensable. Particulièrement dans les périodes de la pandémie, quand on écoute la discussion au moyen d’un écran , l’importance des relations familiales est inestimable. On ne s’étonnera donc pas que le thème de la revue suisse d’échanges littéraires Viceversa soit « Histoires de familles ».

Un groupe de loups; peut-être qu’il s’agit de frères?

Lors du vernissage du quinzième numéro de la revue, un cercle quadrilingue de contributeurs lisaient et discutaient leurs contributions respectives: le Tessinois Fabio Andina, le Suisse romand Benjamin Pécoud, la Suisse alémanique Zora del Buono et une représentante de la littérature romanche, Gianna Olinda Cadonau.

Le premier texte discuté était le conte « Vaterlos » de Zora del Buono. Il s’agit d’une anecdote racontée par une semi-orpheline lors d’un séjour familial au Tessin. Un élément central est la Ferrari du père défunt de la narratrice. Mais la « Ferrari » est-elle vraiment ce qu’on pense ? La discussion met également en valeur la traduction comme expression artistique. Benjamin Pécoud, qui a traduit le conte, explique son choix de titre: « Sans père » au lieu de « Orpheline ». La grande difficulté quand on traduit une langue agglutinante comme l’allemand consiste dans le fait de devoir tenir compte que deux mots identiques peuvent avoir des connotations variées dans des langues différentes.

« Vie dans les bois » de Fabio Andina (lu en italien), explore la relation entre deux frères. Ils se disputent, se réconcilient et étudient leur relation familiale. Jusque là, tout est clair et habituel, mais juste avant la fin du conte, le narrateur révèle qu’il ne s’agit pas de deux frères ordinaires: les deux « hommes » poilus ne sont pas du tout des hommes, mais des loups. Ce choix est certainement pertinent: d’une part, on sait que les loups sont des animaux sociaux, de l’autre, le loup est un thème très controversé en Suisse. En fait, la révélation finale ajoute un deuxième rebondissement au conte: le collier qui est mentionné est en fait un traceur GPS. Donc, même dans la fiction, l’influence humaine est inéluctable.

La vernissage se termine avec la lecture d’un choix de poésies bilingues (allemand/romanche) de Gianna Olinda Cadonau. Un premier poème est adressé à son père, un second à sa mère et un dernier à la maison paternelle. Ils s’agit trois fois du même texte en deux langues différentes, écrit de la même plume, et pourtant, on a l’impression d’entendre des poèmes différents. N’est-ce pas fascinant qu’on s’imagine une maison sur un pente au-dessus de Disentis lors de la lecture en romanche, mais une maison urbaine en pleine ville lors de la lecture en allemand ? Cadonau révèle également qu’elle n’a pas de langue préférée dans laquelle elle rédige ses textes, mais que cela est un processus spontané : certains textes naissent en romanche puis sont traduits en allemand, et vice-versa.

Après avoir lu un livre, on se demande souvent ce qui en reste. Ces contes et poèmes donnent indubitablement un sens accru de la connectivité : une connexion entre l’homme et la nature, des connexions familiales et enfin des connexions entre les régions linguistiques suisses.

Übersetzen ist Vertrauenssache

Im Rahmen der Solothurner Literaturtage sprach der Autor und Übersetzer Karl Rühmann mit Lana Bastasic und Rebekka Zeinzinger über das literarische Übersetzen.

Lana Bastasic schrieb 2020 den Roman «Fang den Hasen», für den sie den Literaturpreis der Europäischen Union bekam. Der Roman wurde inzwischen in 13 Sprachen übersetzt und von Rebekka Zeinzinger auch ins Deutsche. Es handelt sich um einen sehr schwierig zu übersetzenden Roman, da viele kulturelle Hintergründe beschrieben werden, welche man nicht wortwörtlich übersetzen kann.

Rebekka Zeinzinger studierte Germanistik, Geschichte und Vergleichende Literaturwissenschaft und lebte 3 Jahre lang in Sarajevo, wo sie auch den bosnischen Dialekt lernte. Sie übersetzt Literatur aus dem Bosnischen. Durch Zufall las Zeinzinger in Sarajevo den Roman von Lana Bastasic und fand, dass man ihn unbedingt übersetzen sollte. Die Übersetzungsrechte waren bereits beim S. Fischer-Verlag, doch Bastasic wollte keinen «Verlagsübersetzer» für ihren Roman. Zeinzinger übersetzte ohne Auftrag das erste Kapitel und begeisterte Bastasic.

Sie trafen sich mehrmals in Sarajevo und konnten die kulturellen und intertextuellen Referenzen miteinander diskutieren.  

Zeinzinger versuchte die Stimmung des Romans einzufangen und auf Deutsch wiederzugeben, was nach ihrer Aussage aber nicht immer gelingt. In jeder Übersetzung fehlt etwas und dem Übersetzer muss immer bewusst sein, was erhalten bleiben muss, damit die Szenen Sinn machen. Zeinzinger sagt, dass man ein Verständnis für den kulturellen Hintergrund und die Umgangssprache haben muss und dieses nur erhält, wenn man vor Ort lebt. Fotografien können helfen, sich in die andere Kultur besser hineinzudenken und von daher wird es für den Übersetzer*innen leichter, sich diese Kultur übersetzbarer zu machen.

Es ist den Literaturkritiker*innen oft nicht bewusst, dass sie die Übersetzer *innen kritisieren und eigentlich die Autor*innen meinen.

Die heutige Veranstaltung in Solothurn hat sich dem Thema Übersetzen von Literatur angenommen und löst hoffentlich Denkanstösse für weitere Auseinandersetzungen aus. Karl Rühmann hat souverän moderiert und man merkt, dass er ein erfahrener Übersetzer ist. Er ist dank seinem kulturellen Hintergrund mit der serbischen und deutschen Kultur sehr vertraut und weiss, wo die schwierigen Klippen beim Übersetzen sind. Darauf konnte er im Gespräch mit Bastasic und Zeinzinger hinweisen.      

Marlène Baeriswyl

14.5.2021

Claudio Landolt: Nicht die Fülle nicht Idylle nicht der Berg

Die Töne flirren und girren und surren und gurgeln und rumpeln und dröhnen und dösen und pfeifen und keifen bei Claudio Landolt. Es ist die Performance zu seinem multimodalen Werk Nicht die Fülle nicht Idylle nicht der Berg. Um den im Titel negierten Berg handelt es sich dann trotzdem in diesem Buch. Der 37-jährige Glarner hatte sich nämlich zum Ziel gesetzt, den Vorderglärnisch – den «alten Chlotz» – zu dem er jeden Tag emporschaut, als Geräuschkulisse einzufangen. Wie klingt diese perfekte «Triangel von einem Berg»? Gar nicht, habe sein sechsjähriger Sohn zunächst behauptet, was für Landolt die Initialzündung zu einem Field-Recording-Projekt gab, aus dem letztlich auch ein Buch hervorging.

Zunächst waren da aber die Aufnahmen. Über hundert Stunden sind es, Aufnahmen elektromagnetischer Felder, aufgespürt auch mithilfe eines Seismografen. Der Berg schwingt in einer Eigenfrequenz, mit blossem Ohr nicht hörbar; aber schneller abgespielt, fängt der Glärnisch auch für den Menschen an zu klingen. Und nicht nur der Berg wurde aufgenommen, auch was auf ihm und an ihm ist, das Seil einer Heubahn als alternative E-Gitarre oder der Widerschall einer mit einem Alphorn beblasenen Wand – alles sammelte der Ohrenmensch Landolt, der später im Gespräch mit Nora Zukker sagen wird, dass er eine Leidenschaft für Störgeräusche habe.

An der Performance erlebt das Publikum die Symbiose zwischen einem dramaturgisch überzeugend aufbereiteten Klangstück und einem Ensemble von Texten, die auf dem Fundament der Tonaufnahmen entstanden sind. Die Texte sind dabei eine weitere Art, den Klang des Bergs zu verarbeiten. Denn Sprache sei auch Klang, einfach semantisch aufgeladen, meint der Musiker, der durch dieses Werk unverhofft auch zu einer Art Autor geworden ist.

Diese Performance von Nicht die Fülle nicht Idylle nicht der Berg funktioniert. Die auf dem Buchcover schemenhaft skizzierten Bergbänder leuchten übergross in Pink auf einer Leinwand, die Szenerie wirkt wie elektrisch aufgeladen, der «Gleiterbach» reisst tatsächlich durch Landolts Mund, das «seismische Rauschen» beginnt Geschichten zu erzählen. Die Inszenierung aus Klang, Sprache, Geräusch und Bild wirkt betörend, obsessiv, fesselnd. Man spürt dabei auch den Bühnenkünstler Claudio Landolt. Rhythmus, Übergänge, Dynamik, Stimmungen – diese Klaviatur beherrscht er. Aber ohne seine Präsenz möchte man sich weder das Klangstück noch das Buch vorstellen, denn für sich allein sind seine «Flausen», wie sie der Field-Recording-Artist selber bezeichnet, dann doch allzu abgespaced.

Dass Nicht die Fülle… entrückt, sperrig und technisch wirkt, hat auch mit Landolts Einstellung zu «Berg-Kitsch» zu tun. Im Gespräch mit Nora Zukker gibt er freimütig zu, dass sein Werk, eigentlich die Abschlussarbeit von seinem Studium an der ZHdK, vor allem auch eine Negation von ebendiesem Kitsch darstellt. Nur ja keine Idylle, nur ja kein Heidi, nur ja keine Toblerone. Hier schert Claudio Landolt etwas gar viel über einen (Berg-)Kamm. Das Antiprogramm haftet dem Projekt als hinderliches Kalkül an, was nur schon die Negationen im Titel verraten. Nicht einmal den Berg lässt dieser noch stehen.

Das Problem daran: Durch die Negationen nimmt das, was nicht sein soll, gerade Überhand. Das verhinderte Alphorn beschwört die Klangleitern erst recht herauf, und der Nicht-Alpsegen lässt ihn erst recht auferstehen.

Ironischerweise ist Landolts Performance gerade da am stärksten, wo menschliche Emotion spürbar wird. Die Sprachmemos, die eigentlich gar nicht an die Öffentlichkeit gelangen sollten, integrierte er aus einer Laune heraus in die Performance. Man hört hier den Klangkünstler, wie er über die Herbststimmung am Berg sinniert, über dessen mächtige Ruhe, die den Winter zu antizipieren scheint. Dazu Atmen und Gehen, die Begegnung von Mensch und Berg. Davon hätte Landolt mehr in sein Experiment einfliessen lassen können, denn: nicht jede menschliche Regung am Berg ist Kitsch.

Kreativität auf Knopfdruck

Drei Autor*innen, drei Stichwörter, eine Dreiviertelstunde Zeit und drei Vorträge, bei denen man das kreative Denken schon fast hören konnte.

Beim Instantdichten hatten Judith Keller, Josefine Berkholz und Lukas Maisel die Aufgabe, mit drei Wörtern eine Geschichte zu schreiben. Diese Wörter – bebrillt, Habitus und Fischmaul – konnte das Publikum vorher per Chat und vor Ort beisteuern. Als die Stunde der Wahrheit sich näherte und Maisel gefragt wurde, wie die Vorbereitungszeit war, bekannte er: «Ganz, ganz schlimm!» Kreatives Schreiben auf Knopfdruck funktioniert nicht immer. Nach dem Toilettengang hatte aber auch er eine Idee und trug seine Geschichte vor, die von einer überfürsorglichen Freundin handelt.

Die zweite Autorin, Judith Keller, las ihre «Sonntagmorgen-Geschichte» vor, wie sie sie nannte. In ihrem Text spaziert ein Habitus durch die Zürcher Strassen. Ganz anders bastelte Josefine Berkholz ihre Geschichte um die drei Wörter herum: Da sitzt einer einfach und bietet eine Bildfläche, auf die man Allerlei projizieren kann. Ihre Vortragskunst war beeindruckend.

Der Anlass und die drei völlig verschiedenartigen Texte führen einmal mehr vor, wie schöpferisch die Vorstellungskraft ist und auf wie viele Weisen man eine Erzählung generieren kann. Und auch, dass es verschiedene Autoren braucht, die ihre Versionen zu Papier bringen.

Ein Mosaik aus Erzählungen

Martina Clavadetscher spricht mit Manfred Papst über ihren Roman Die Erfindung des Ungehorsams

Der Auslöser für den Roman von Martina Clavadetscher war die Fotoserie von Aleksandar Plavevski. Er fotografierte die Arbeiter*innen in einer Sexpuppenfabrik in China. Clavadetscher war so fasziniert von den Bildern, die aufgehängte Puppen zeigten, dass sie den ersten Teil ihres Buches schrieb. Den Teil von Ling, der Sexpuppenfabrikantin. Schnell war Clavadetscher klar, dass sie Ling nicht alleine stehen lassen will, sie wollte die Geschichte verbinden.

Neben Ling erzählt Die Erfindung des Ungehorsams auch die Geschichten zweier anderer ungewöhnlicher Frauen. Iris lebt in einem Penthouse in Manhattan und verbringt ihre Zeit gerne bei Dinnerpartys. Immer wieder denkt sie sich neue Geschichten für ihre Gäste aus und erzählt eines Abends von ihrer Halbschwester Ling. Und schliesslich gibt es noch Ada, ein mathematisches Genie, die sich im England des 19. Jahrhunderts ihrer Mutter widersetzt und ihren Träumen nachgeht. Lange bevor der erste Computer entstand, hat sie deren Idee vorweggenommen, indem sie zusammen mit Charles Babbage eine Maschine entwickelte, die zu komplizierten Rechnungen fähig war.

Ada, Ada Lovelace, eine historische Figur, lässt Martina Clavadetscher nicht mehr los. Sie hat bereits 2019 ein Theaterstück namens Frau Ada denkt Unerhörtes geschrieben. Irgendwann war ihr klar, dass Ada auch im neuen Roman eine zentrale Rolle spielen soll. Ihren Protagonistinnen ist als Frauen vieles vergönnt und sie widersetzen sich der Männerwelt. Deshalb verwundert es wenig, dass Manfred Papst fragt: Haben sie einen feministischen Roman geschrieben? Auch Clavadetscher hat diese Frage erwartet und lacht. Trotzdem beantwortet sie die Frage nur zögerlich mit einem Ja. Es sollte doch eigentlich normal sein, dass ein Roman von drei starken Frauen handelt. Wieso muss dann gleich ein Etikett aufgeklebt werden? Wie Recht sie doch hat!

Die Erfindung des Ungehorsams wird als Roman katalogisiert, dies ist jedoch ein weiter und offener Begriff, wie Manfred Papst anmerkt. Und dies zeigt sich im Text, erinnert er doch teilweise an ein Drama oder an Lyrik. Martina Clavadetscher gibt zu, dass sie oft in eine hybride Form hineinfällt. Wahrscheinlich komme dies daher, dass sie ihre ersten Fassungen mit der Hand schreibe und dabei einen schnellen und engen Schreibstil habe. Wenn sie zu tippen beginne, geschehe etwas Lyrisches. Die Form nutze sie aber auch, um den Inhalt zu bearbeiten. Sie kann beispielsweise den Lesefluss der Leser*in beeinflussen oder Bilder verstärken.

Nicht nur die hybride Form fällt auf, sondern auch der Stellenwert des Erzählens. Im Roman wird mit jeder Erzählung eine weitere Tür aufgetreten, ein neuer Raum aufgestossen, eine neue Welt aufgeploppt. Alle Figuren wollen wissen, woher sie kommen. Nach Clavadetscher ist unsere Vergangenheit ein Mosaik aus Erzählungen. Kleine Dinge machen mein Ich im Hier und Jetzt aus. Doch Erinnerungen können sich verändern, sie sind fluid und bleiben nicht stehen.

Um ganz frei mit den Worten von Manfred Papst zu enden: Wir hoffen, du erzählst uns weiter deine Geschichten.
Geschichten von starken Frauen, von Utopien, von Ada Lovelace.

Zora del Buono – Lesung und Gespräch mit Manfred Papst

Simone von der Geest und Regula Weber im Gespräch zur Lesung

Simone von der Geest
Gestern im Gespräch mit Regula Rytz hat Zora del Buono gesagt, dass sie Menschen möge. Ich finde, dass diese positive Einstellung und diese Neugier, andere Menschen zu verstehen, «Die Marschallin» durchdringt. Zora del Buono, die Hauptfigur in «Die Marschallin» ist nicht nur positiv gezeichnet, sie wird auch als unzufriedene Mutter, als eifersüchtige Geliebte dargestellt, und dennoch geht man als Leser*in eine besondere – vor allem auch verstehende – Beziehung mit ihr ein. Empfindest du das auch so? 

Regula Weber
Ja. Ich verstehe es genau so, wobei die Liebe und die positive Einstellung sich ganz besonders auch in der Art und Weise manifestiert, wie sie ihre Figuren zeichnet – gerade, wenn es darum geht, Schwächen oder Schwierigkeiten darzustellen, also das ganze Spektrum menschlichen Daseins auszuleuchten.

Simone von der Geest
Ich finde auch, dass das nicht nur auf die Hauptfiguren zutrifft, sondern auch auf jene vielen kleinen Nebenrollen, wie beispielsweise Cinzia la capricciosa auf San Domino. Zahnlos, rauchend, heruntergekommen – und dennoch begegnet man der Figur wohlwollend und nimmt sie als Persönlichkeit wahr. Vielleicht hat dies auch viel damit zu tun, wie Zora del Buonos Geschichten entstehen. Sie vergleicht das Buchschreiben mit einem Architekturprojekt – ist das für dich nachvollziehbar?

Regula Weber
Das scheint ein ganz wichtiger Punkt in ihrem Schreiben zu sein. Sie hat den Prozess verglichen mit einem Hausbau: Erst entsteht die Stahlbaukonstruktion, die dann nach und nach gefüllt wird. Ich finde das Bild sehr stimmig. Zora del Buono weist ja auch darauf hin, dass ihr räumliches Denken sie beim Schreiben unterstützt.

Simonen von der Geest
Deswegen verirrt man sich als Lesende wohl auch nicht in ihren Geschichten, was angesichts der vielen Schauplätze in ihrem Roman durchaus gegeben wäre. Tatsächlich scheint sie sich viel Zeit für die Entstehung eines Romans zu nehmen. Sie forscht in Archiven, besucht die Orte und spricht mit Menschen und blickt kritisch in ihre eigene Lebensgeschichte zurück. Ihre Aussage, dass Geschichten eine Inkubationszeit brauchen, finde ich in diesem Zusammenhang sehr interessant, gerade auch angesichts vieler sehr junger Autorinnen. Was meinst du dazu? 

Regula Weber
Das ist ein Aspekt, den man durchaus im Zusammenhang mit Silvio Huonders Frage «Kann jemand schreiben, bevor er gelebt hat?» sehen kann. Aber da spielt wohl nicht in erster Linie das Lebensalter eine Rolle, sondern die Frage, wie es gelingt, einen Stoff zu entwickeln. Ganz spannend finde ich in diesem Zusammenhang auch Zora del Buonos Selbsteinschätzung, wenn sie sich als Fabuliererin bezeichnet, die zwar auch journalistisch tätig ist, sich aber wohler im literarischen Schreiben fühlt. 

Simone von der Geest
Ja, zumal sie beide Formen des Schreibens kennt und nach wie vor auch journalistische Beiträge verfasst. Dabei wird wiederum deutlich, wie Ideen zu Romanen aus journalistischem Interesse an einem Thema heraus entstehen. Manfred Papst hat zum Ende der Lesung bemerkt, dass man das Buch auf zweierlei Weise lesen kann: naiv oder reflektiert. Wie hast du das Buch gelesen, naiv oder reflektiert?

Regula Weber
Ganz bestimmt auf beide Arten! Das Leben ihrer Grossmutter, das exemplarisch beinahe das ganze 20. Jahrhundert beleuchtet, hat mich vor allem in Bezug auf den historischen Kontext fasziniert ebenso wie die Souveränität, mit der Zora del Buono die unzähligen Episoden erzählerisch verknüpft. Aber ganz besonders hat mich das Erzählen selbst in diesem Text nicht mehr losgelassen. Es ist geprägt von einer hohen Präzision, die sich mit einem tiefgründigen Humor verbindet, der niemanden blossstellt, sondern die Leben der Menschen in allen Facetten überzeugend darzustellen vermag.

Von Männlichkeit und Klischees

Während die Teilnehmer*innen eintrudeln, erklärt Moderator Donat Blum die Spielregeln, wer sich in der Zoomsitzung wie und wann melden soll, um die eigenen Gedanken einzubringen. Nebenbei begrüsst er das Publikum. Ich bin bei der Textwerkstatt Skriptor Prosa, wo ein unveröffentlichter Text von Lukas Linder im Kreise anderer Autor*innen besprochen wird. Dazu gehören Annina Haab, Lukas Maisel, Ilia Vasella und Katja Brunner. Aufgeregt liest der Autor Lukas Linder seinen Text vor. Dieser ist voller Schwung. Ein Mann kehrt nach 25 Jahren zurück in seine Heimat, was er dort genau will, bleibt jedoch offen. Klar wird, dass dieser Mann 35 Jahre alt ist und in einer WG mit drei 20-jährigen Kerlen wohnt. Es folgen Ereignisse und Probleme, die sie gemeinsam in ihrer Wohnung erleben.

Die Leseeindrücke der anderen Autor*innen steuern schnell in eine gemeinsame Richtung: Männlichkeit und Klischees. Nach Ilia Vasella weist der Text einige Klischees auf. Diese bestünden in den Beobachtungen und Bildern, jedoch seien diese auch nötig, damit das Senkbeil der Tragödie – was den Mann in seine Heimat zurückbringt – gerechtfertigt sei. Katja Brunner nimmt daraufhin den Text in Schutz und die Kritik wird immer konkreter. Das Lieblingsbuch des Mannes ist von Hegel, obwohl er nichts vom Text versteht, oder er trinkt lieber Fencheltee und Milch statt Alkohol. Die Figur wird mit Klischees ausgestattet und sogar als plakativ bezeichnet. Dies in Bezug auf die Männlichkeit, welche den zweiten grossen Diskussionspunkt bietet.

Die anderen Autor*innen beschreiben diese als Persiflage oder als Überführung von Männlichkeit. Oder aber als Vergleich zwischen dem Protagonisten und seinen jüngeren Mitbewohnern. Dieser Vergleich basiert vornehmlich auf dem unterschiedlichen Sexualleben der beiden Generationen. Es folgt die Frage, was oder wer mit «der herkömmliche Mann» genau gemeint sei und schliesslich wird sogar die Glaubwürdigkeit der Figur angezweifelt. Diese Distanz zur Figur scheint aber genau dem Format der Textwerkstatt zu entsprechen, denn der Autor Lukas Linder befindet sich noch mitten im Schreibprozess. Wir sind gespannt auf das vollendete Werk!