Der Meister hat nichts über Bomben zu berichten

Das Thermometer klettert beinahe auf 30 Grad, die Aare fliesst verlockend durch Solothurn. Eine Abkühlung im Fluss wäre eigentlich ganz schön. Aber es geht auch anders: „Sprache ist wie eine frische Brise“, begrüsst Beat Mazenauer das Publikum am Sonntagnachmittag. Er überlasse nun lieber „dem Meister“ das Wort. Sodann tritt Gerhard Meister ans Mikrophon – begleitet von einigen pflichtschuldigen Lachern.

Der Spoken-Word-Künstler berichtet in sympathischem Berndeutsch von Erfahrungen mit Self-Scan-Automaten, einem Termin bei der Berufsberatung – Astronaut war der einzige Beruf, der passte –  oder darüber, wie Engel den lieben Gott beobachteten, wie dieser auf den Wald „abägschnudderät“ habe.

Eines ist klar: Die Texte aus „Mau öppis ohni Bombe“ sind alle bühnentauglich. Und sehr angenehm anzuhören. Selbst bei fast 30 Grad. Bei einem Gespräch zwischen Meister und Mazenauer erfährt das Publikum, dass in Meisters Texten durchaus „kreuzbrave, biedere Begebenheiten“ zu finden seien. Auf die Frage, weshalb er den Dialekt als Ausdrucksform gewählt habe, erzählt Meister, dass er sich mit hochdeutschen Texten auf der Bühne gehemmter fühle. Das sei wahrscheinlich der Grund.

Weshalb aber hat Gerhard Meister nichts über Bomben zu berichten? Diese Frage stellt Beat Mazenauer dem Spoken-Word-Künstler nicht. Die Antwort hätte mich brennend interessiert. Immerhin hält sich Gerhard Meister beim Auftritt genau an sein Versprechen: „Mau öppis ohni Bombe“. Die Bombe kommt in der Spoken-Word-Aufführung tatsächlich nicht vor. Und noch beim Verlassen des Kinos im Uferbau blicke ich gedankenversunken zur Aare und frage mich, was es denn mit den Bomben auf sich hat.

Le temps d’un café avec Rinny Gremaud

C’est sous un soleil tant attendu, au bord de l’Aare, qu’humblement, Rinny Gremaud nous a accordé un entretien pour nous parler des conditions qui ont entouré la rédaction de son premier roman, Un monde en toc. De formation journalistique, elle s’expose avec sincérité et nous avoue les difficultés qu’elle a rencontrées pour passer du format de l’article à celui du roman. Elle nous raconte avec humour l’aventure qui se cache derrière les mots de son dernier roman, incisif, ironique et (trop) vrai, paru en mars 2018 aux éditions du Seuil. C’est un charmant moment d’échange et de convivialité que nous vous proposons dans cet article, à lire muni d’un capuccino.

 

Mon dernier livre, Un monde en toc, est un projet qui m’est venu en tête à la suite d’un constat : où qu’on aille, Dubaï, Casablanca, Edmonton, Kuala Lumpur, on retrouve les mêmes enseignes commerciales, les mêmes boutiques, on peut même retrouver à des milliers de kilomètres, exactement le même modèle de jeans qu’on a laissé chez soi. Du coup, je me suis interrogée sur ce qui pousse encore les gens à se déplacer ; on peut faire le tour du monde sans vraiment se sentir dépayser, ni percevoir de véritables changements visuels, ce qui crée une sorte d’absurdité du déplacement.

J’ai entrepris ce voyage avec derrière la tête le projet d’en faire un reportage comme le veut ma formation de journaliste. Évidemment, le choix de mes destinations est arbitraire, il a été régi par des contraintes de temps, d’argent, mais aussi, par la volonté de refléter une diversité climatique, économique et culturelle. L’Amérique du Nord a une culture très proche de la nôtre, tandis que pour la Malaisie, par exemple, on se retrouve plongé dans un univers culturel hétérogène, à la fois très influencé par la Chine, tout en ayant une culture musulmane. Quant à Dubaï, il me semblait essentiel d’y faire escale dans le cadre d’une étude de la « génétique commerciale ». Il y a énormément d’autres villes que j’aurais souhaité visiter, comme Mexico, mais comme je l’ai dit, j’ai dû faire des choix en fonction du temps et des moyens que j’avais à ma disposition. J’avais comme critère obligatoire la présence de méga malls, puisque j’espérais pouvoir y passer plusieurs jours sans trop m’y ennuyer. J’ai bien conscience que mes choix ne sont ni fondés ni exhaustifs, et que mon itinéraire de voyage se justifie difficilement sur le plan de la recherche.

Je suis vraiment partie en excursion avec la volonté d’en faire un reportage. Ce n’était pas prémédité que le résultat de mon expérience prenne la forme d’un roman ; c’est le résultat d’une série de hasards et d’échecs aussi. J’étais arrivée à un moment de ma vie de journaliste où j’avais l’ambition de m’essayer à des formats plus grands. Cependant, mes observations tout au long de mon voyage étaient insuffisantes pour remplir les exigences d’un vrai travail d’enquête, je ne me sentais pas de légitimité journalistique. Je tenais quand même à sauver ce projet, et c’est pour cette raison que j’ai opté pour un format qui m’accordait plus de liberté. Enfin, ça c’est une des raisons que j’invoque lorsqu’on me demande pourquoi un roman. A vrai dire, je ne pense pas que le récit de ce voyage-là, sans regard subjectif pour le cadrer, intéresserait grand monde. Le sujet traité s’accommode bien d’une voix personnelle. C’est un travail sur l’ennui, sur la laideur et sur la monotonie du paysage ; si je me cache derrière un regard distant et objectif, le traitement du sujet en devient désagréable et il est probable que personne ne le lise. J’ai ressenti le besoin de m’investir, et de donner au lecteur ce que je voulais qu’il voie.

Toutes les rencontres que j’ai couchées sur papier m’ont marquée, c’est un grand travail de deuil de faire le tri entre ce qui aura sa place dans le roman et ce qui sera laissé de côté. Je fonctionne un peu comme un chasse-neige, je récolte tout ce que je peux, et je fais le tri par la suite. Je ne prends pas de notes pendant le voyage, seulement des mots-clés, illisibles pour quelqu’un d’autre que moi. J’utilise énormément la photographie, mais ce sont de vilaines photos qui ne sont pas destinées à être montrées, elles servent à me rappeler seulement ce que je voulais montrer, mais aussi l’état d’esprit dans lequel j’étais lorsque j’ai pris le cliché. On ne peut pas prévoir ce sur quoi on va tomber ; il y a des rencontres qui ne m’ont servi à rien, et d’autres qui étaient vraiment inattendues et extraordinaires. Il y a des portraits d’entrepreneurs que je n’ai pas fait, de peur qu’ils ressemblent trop à d’autres portraits, je voulais éviter des redites. Aussi, je crois au pouvoir de fiction du monde réel, j’aime le hasard, ne pas savoir ce qu’on va rencontrer sur sa route, comme cette découverte improbable d’une femme qui passait sa vie entière dans les malls. C’était inespéré, on pourrait écrire un livre uniquement sur le vide intersidéral de sa vie. Il y a des récits potentiels partout.

Avec le choix du titre on pourrait s’attendre à une violente critique du système capitaliste, et il donne d’emblée une couleur au livre, une clé de lecture. Ce n’était pas mon intention, je n’avais qu’un titre de travail lorsque je l’ai envoyé à mon éditeur, c’était « Centres commerciaux ». Sa première suggestion lors des premières phases de relecture a été de le renommer « malls ». Puis, dans un troisième temps, il a extrait le titre final d’un passage du livre, du dialogue que j’entretiens avec un touriste chinois dans l’avion. J’ai fait un gros effort pour ne pas avoir un regard surplombant, je ne voulais pas d’un discours dénonciateur et hautain. Ça ne collerait pas avec ce que je suis au fond ; j’ai de l’empathie pour les gens et non pas du mépris, même pour des personnes qui sont à des années-lumière de mes valeurs, je ne ressens pas l’envie de les juger. J’ai consciemment fait en sorte de respecter ce que je voyais et garder une forme d’objectivité. C’est important pour moi de conserver un regard critique non seulement sur ce que je vois, mais sur moi-même aussi, qui suis-je pour juger ? Ensuite, concernant les touristes, on retrouve dans le roman quelques passages où je les juge, notamment à Bangkok, mais dans ce cas-ci je me permets de les juger car ils viennent du même univers culturel que moi, et partagent les mêmes valeurs. Dans le cas des touristes chinois, il y a une barrière culturelle qui m’empêche de tout saisir de leurs coutumes, je dois appliquer un relativisme culturel. La seule exception était Dubaï, je le dis dans mon livre, je n’ai personnellement aucune empathie pour cette ville ni pour ses touristes.

Les décalages horaires étaient violents, les flottements et moments d’apesanteur décrits dans le roman découlent de cet état de fatigue. Ça m’a rappelé ces longs moments d’attentes dans la nuit pendant mon adolescence, ces états de fatigue qu’on a tous déjà connu. J’ai évolué comme l’œil d’une caméra, sans être investie dans la vie des gens que je rencontrais, j’observais simplement leur quotidien sans m’y ancrer. J’avoue qu’une chose que j’aime particulièrement dans le voyage c’est disparaître, m’évincer de ma vie quotidienne, fuir, ne plus avoir à paraître. La vie quotidienne me pèse, dans le sens où il y a sans cesse une tâche dans laquelle s’investir. L’apparence est très pesante aussi, cette espèce de devoir social de conversation. Même si toutes ces choses sont plutôt agréables, je ressens le besoin de m’en échapper parfois. C’était un voyage produit de la fuite, de la mélancolie, un voyage de tradition romantique, qui consiste à se perdre, à mourir un peu.

Je sais désormais qu’un livre ne s’écrit pas d’une traite, j’ai renoncé au fantasme qu’on pouvait plonger dans un projet et voir les pages défiler avec fluidité. Mon voyage date de 2014 et le roman n’est paru qu’en mars 2018 ; ça représente un processus de 4 ans dans son ensemble. La première version écrite est restée en suspens, puis sont venues ma démission et ma grossesse qui s’est avérée très prenante. Pour finir, je n’en pouvais plus de traîner ce livre derrière moi, je suis parvenue à dégager du temps pour le mener à bien. Puis c’était rapide entre le moment où le livre est arrivé dans les mains de l’éditeur et le moment où il l’a publié. Ecrire un livre a été une aventure pour moi, je me retrouve plongée dans un univers qui détonne complétement du monde journalistique auquel je suis habituée. En plus, j’avais l’impression, avant de tenter l’expérience moi-même, que les personnes qui écrivaient des livres avaient un grand égo, qu’il y avait une quête de prestige derrière toute publication. Je me suis rendu compte que si je l’ai fait, c’est surtout pour tenter quelque chose de nouveau. Grâce à mon roman j’ai fait de très belles rencontres et découvertes, j’ai fait des tournées de lectures en Slovaquie, par exemple, dans des classes de filles qui apprennent le français. Au moment où le livre est lu, il prend de la valeur. Me lancer dans le roman aura vraiment été une expérience formidable. Je suis vraiment surprise en bien des nouveaux horizons que j’ai découverts, mais on appuie ses fictions sur des expériences vécues, et pour avoir de la matière à traiter, il faut d’abord oser se sortir de sa zone de confort.

 

Déborah Badoux

F wie Familie

Die ersten Tage im Kindergarten überstehen, sich nach der Schule mit Freunden verabreden, der Fragerei der Verwandten beim jährlichen Treffen mit diplomatischen Fragen ausweichen – Aufwachsen ist nicht leicht.

Im Literaturgespräch von Tabea Steiner und Rolf Hermann dreht sich alles ums Thema Familie, Erziehung und Erwachsen werden. Dazu haben die beiden Autoren reichlich zu sagen – hoffentlich auch, wo sich die Romane der beiden, Balg beziehungsweise Flüchtiges Zuhause, mit eben dieser Thematik auseinandersetzen.

„Die Menge macht´s nicht aus, sondern, dass es schön wird“, meint der Moderator am späten Sonntagnachmittag in die schmale Runde, die sich in der Säulenhalle zusammengefunden hat.

Schnell kristallisiert sich die leitende Frage der Diskussion heraus. Wie definiert sich Familie? Die verschiedensten Theorien werden daraufhin angerissen: Blutsverwandtschaft, gemeinsame Erlebnisse, Familienmythen und Geheimnisse, Rituale. Und wie konzipiert sich eine literarische Familie?

Als Grundlage dient je eine Passage aus den Texten von Tabea Steiner und Rolf Hermann. Während die fiktive Familie in Steiners Roman durch Zerrüttung strukturiert ist und den spärlichen Zusammenhalt in ebendieser Zerrüttung findet, basiert Hermanns Roman auf Anekdoten der eigenen liebevollen Familiengeschichte. Leider misslingt es dem Gespräch, eine gemeinsame Basis für eine interessante Diskussion zu finden und die 45 Minuten enden ohne eine Verknüpfung von Fiktion und Realität.

Dennoch zeigt sich das Publikum äusserst zufrieden und lobt in der anschliessenden Fragerunde den Einblick in die Werke.

Altmeister der Verknappung

Klaus Merz ist ein altbekanntes Gesicht in Solothurn. 1996 wurde er hier für sein dichterisches Werk mit dem Literaturpreis ausgezeichnet. Nun ist er mit seinem jüngsten Werk firma erneut zu Gast. Merz spricht ruhig und besonnen. Seine Antworten machen – wie seine Literatur – aus wenig viel, beantworten auch einmal die zwei nächsten Fragen, die seine Gesprächspartnerin Bernadette Conrad für ihn auf Lager gehabt hätte.

Der erste Teil von firma ist eine Firmenchronik von 1968 bis 2018. Wer nun denkt, er müsse sich mit einem 500-seitigen Wälzer herumschlagen, irrt sich. Verdichtung und Reduktion sind Programm. «Wir führen nur sporadisch Buch. Es geht um die Denkwürdigkeiten.», stellt der anonyme Wir-Erzähler dem Buch voran. Das Private von Angestellten der Firma trifft in den insgesamt 50 Einträgen auf Ereignisse der Weltgeschichte. Beides wird festgehalten, beides ist Merz wichtig. So geht es um Prager Frühling und Pensionierung, Berliner Mauer und Badeanstalt, Krankheiten und Kantinenessen.

Diese kurzen Skizzen sind mal ironisch, mal mit einer sanften Pointe am Schluss, mal melancholisch. Was vom Tage übrigbleibt, sind erzählte Schicksale, in denen Merz, wie er selbst kommentierte, einen «glühenden Punkt» ausfindig machen wollte, bei welchem die Lesenden selbst andocken können. Mit Gattungszuordnungen tut er sich schwer. Sind es nun Prosagedichte oder Tagebucheinträge mit lyrischem Einschlag? Wichtig für ihn ist nur, dass es im Ganzen über das isolierte Individuelle hinausgeht. In den Worten von Merz’ Gedicht «Rauriser Notiz» geht es darum:

Eine Sprache finden,
Worte, die nicht
über das Erzählte
hinweg flutschen,
sondern Reibung
erzeugen, Wärme,
Licht.

Dies liest sich als poetologische Absichtserklärung des zweiten Teils von firma, die Gedichtsammlung «Über den Zaun hinaus»: Das zuvor ausgesteckte «Firmengelände» wird aufgesprengt. Das In-sich-Gefundene, das Erinnerte, das Assoziierte und nicht zuletzt das Erfundene – all das vermischt Merz in seinem Schreiben. So wird die Firma schlussendlich zum Firmament, ein Sternenhimmel voller glühenden Punkte, an welche Leser*innen gerne andocken werden.

Die letzten Zeilen

Jetzt verirren sich nur noch wenige Besucher*innen ins Buchjahr-Büro, Notizbücher, Guetsli-Packungen und Ladekabel verschwinden nach und nach von unseren Tischen. Die Solothurner Literaturtage 2019 sind bald vorbei.

Einige Studierende machen sich mit gepackten Taschen auf den Weg zu den letzten Lesungen, danach geht es für viele direkt nach Hause. Andrina sitzt noch hinter ihrem Laptop, sie will ihren Artikel noch in Solothurn zu Ende schreiben.

«Es waren so viele Eindrücke in diesen drei Tagen, dass ich noch gar nicht alles verarbeiten konnte. Ich hätte am liebsten viel mehr Veranstaltungen besucht, aber dann wäre ich mit dem Schreiben wohl nie mehr fertig geworden. Es war auch gut, einmal aus dem „Elfenbeinturm“ herauszukommen und über einen Event wie die Solothurner Literaturtage zu schreiben.»

Und dafür hat sich das Festival auch das beste Wochenende ausgesucht. «Das Wetter war einmalig, die Stimmung im Buchjahr-Team war super und ich bin wirklich beeindruckt von der Stadt Solothurn. Alles in allem drei sehr intensive, eindrückliche Tage – ich freue mich schon auf das nächste Jahr.»

FEIERABEND

Die Laptops gepackt, die Gläser geleert, die Augen wordpressgeröstet: Das Buchjahr schliesst das Redaktionsbüro in Solothurn für dieses Jahr! Wir bedanken uns bei allen Autorinnen und Autoren, Organisatorinnen und Organisatoren und nicht zuletzt auch von unseren Gastgebern des Café Solheure, die uns die letzten drei Tage beherbergt haben.

In den nächsten zwei Tagen werden wir die letzten Blogbeiträge – nicht zuletzt einige Autorinnengespräche – noch aufschalten. Vorab wünschen wir aber allen Leserinnen und Lesern eine gute Zeit – wir sehen uns wieder bei «Zürich liest 19»…

Das Buchjahrteam

Mehrstimmigkeit

Ond was machsch du eigentlech?

Ich sitze im heissen und vollen Kino im Uferbau. Auf der Bühne steht ein Mikrofon, eine Loop Station, ein Kontrabass und zwei Künstlerinnen: Amina Abdulkadir und Stefanie Kunckler.

Stefanie Kunckler entlockt dem Kontrabass einen schnellen Rhythmus und gewollt unsaubere Doppelgriffe – ein vielstimmiger Klang. Eine weitere, menschliche Stimme tritt hinzu: die von Amina Abdulkadir. Worte fliessen, die Mehrstimmigkeit der Kontrabassmelodie verwandelt sich in ein pochendes Pizzicato. «Öpper…Öpper het emol gseit…» zögert die Stimme. «Nüt isch me wie früehner!» Die Stimme wiederholt sich, weitere Aussprüche schalten sich ein – die Loops werden zum Gespräch, zum Geschwätz.

Die Kontrabass-Stimme nimmt viele Gestalten an: Sie wird bald zur Gesprächspartnerin, bald zum Herzschlag, bald zum Zweifel, der sich sogleich auch auf die menschliche Stimme überträgt. Es is ein Neben-, In- und Aneinander von Stimmen und Stimmungen, das sich weit ab von jeder einschläfernden, mit Musik begleiteten Lesung bewegt.

Im dunklen Saal treten durch dieses Arrangement viele Zweifel, viele Fragen und viel Kritik ans Licht. Das Duo bringt eingeschliffene Floskeln zum Missklang, so dass sie sich selbst entlarven.

 

5 Aktivitäten für zwischendurch

Während der 41. Literaturtage ist in Solothurn ganz schön viel los. Menschenmassen, die vor dem Stadttheater auf Einlass warten, die zielstrebig auf den letzten freien Tisch der In-Restaurants zusteuern oder die sich vor der Aussenbühne Landhausquai zusammendrängen, um wenn möglich nicht in der prallen Sonne stehen zu müssen.

So interessant und faszinierend der ganze Rummel auch ist, irgendwann braucht das sensorische Zentrum eine Pause. Solothurn hat aber auch ausser Buchstaben ganz schön viel zu bieten, deswegen hier unsere Top 5 Aktivitäten zur Gehirn-Entlastung, denen hervorragend zwischen zwei Veranstaltungen nachgegangen werden kann.

 

Aktivität Nummer 1: Idyllische Seitenstrassen erkunden

Einmal links abbiegen und schon ist das ganze Treiben nur noch ein Rauschen im Hintergrund. Zahlreiche Gassen finden sich in der Solothurner Altstadt, die sich als Schauplatz für den nächsten Roman eigenen könnten (ob Tatort eines skurrilen Verbrechens oder geheimer Treffpunkt einer Romanze, die Möglichkeiten sind endlos).

 

Aktivität Nummer 2: Auf den Treppen der Kathedrale ausspannen

Das imposante Bauwerk ist nicht nur schön anzusehen, sondern spendet auch reichlich kühlenden Schatten. Wer sich für Kirchenarchitektur interessiert, wird auch vom Innern der Kathedrale nicht enttäuscht werden (um sicherzugehen, dass man nicht mitten in die Fürbitten hineinplatzt, sind die Messezeiten in einem Glaskasten an der Aussenmauer publiziert).

 

Aktivität Nummer 3: Tore in andere Welten

Wer tiefer in die Altstadt vordringen möchte und von bunten Toren, reich verzierten Türklopfern und steinernen Mauern genauso begeistert ist wie wir, wird in Solothurn nicht enttäuscht. Welche Welten sich wohl hinter den Toren verbergen?

 

Aktivität Nummer 4: Kaffee am Wasser geniessen

Sobald die Literaturtage voll im Gange sind, findet sich kaum noch ein freier Platz an der cafébar. Aber für die Frühaufsteher ist es die ideale Adresse, um den Koffeinspeicher mit Blick auf die Aare aufzufüllen, ehe der ganze Ansturm losgeht (Cappuccino gibt es für 4.70).

 

Aktivität Nummer 5: Auf den Spuren der Figuren

Es wimmelt nur so von Statuen und Denkmälern, von denen viele künstfertige Details aufweisen. Könige, die aussehen wie Gartenzwerge und sich ans Fussgelenk von Justizia klammern; Ritter, die in ihren hautengen Hosen vermutlich nicht mal ihre Zehen berühren könnten – insbesondere die Gesichtsausdrücke der Figuren entlocken das eine oder andere Schmunzeln. Unser Liebling ist Engel Gabriel, der so lustlos in die Weite starrt, als hätte man ihm gerade verkündet, dass die Literaturtage auf unbestimmte Zeit ausfallen.

 

Nach ausgiebiger Gehirn-Entspannung (und der inklusiven Rundtour durch Solothurn) sind die grauen Zellen wieder aufnahmefähig und bereit, sich voll und ganz auf die nächste Veranstaltung einzulassen. Wir wünschen viel Vergnügen!

Definitiv cool

Matto Kämpf betritt die Bühne und legt sofort los: «Er stand auf und starb.» Endlich einmal ein vernünftiger Romananfang sei das, meint die Kulturjournalistin und Ich-Erzählerin von Kämpfs Roman Tante Leguan, und mit ihr möchte man sagen: Endlich einmal ein vernünftiger Lesungsanfang.

Das Publikum hat Kämpf auf jeden Fall sofort auf seine Seite geholt. Man merkt, dass der Thuner (genau genommen: Steffisburger) Spoken Word Künstler und Satiriker sich gerne auf Bühnen aufhält und dass auch sein erster Roman dort problemlos funktioniert. Mit der linken Hand lässig im Hosensack lässt Kämpf sich beim Vorlesen Zeit, sein breiter Berner Dialekt dehnt jedes «Ä» ins Unendliche, so dass auch kleinste Nuancen des Textes zu klingen beginnen oder zu Pointen werden. Auch ein gelegentlicher Hustenanfall (der Husten verfolge ihn schon durch ganz Solothurn) bringt ihn nicht aus dem Konzept.

Schon bald ist man vollends eingetaucht im normalen Redaktionswahnsinn seiner drei lakonischen Protagonisten, macht sich mit ihnen lustig über ihren Vorgesetzten, den «Idioten», und ihren Mitarbeiter, den «Sportarsch». Kämpf beschränkt sich auf den ersten, zweifellos stärksten Charakter seines Buches, nimmt sich Zeit, die Misere der Kulturredaktion anschaulich zu gestalten. Ihr journalistisches Vorgehen ist so simpel wie effizient: «Ist das cool, oder ist das nicht cool?». Grunge-Musik – cool; Musicals – weniger. Dass der popkulturlastige Text vor dem im Alter doch schon eher fortgeschrittenen Publikum so gut ankommt, ist eigentlich erstaunlich. Doch Satire über den Kulturbetrieb, gepfeffert mit Seitenhieben gegen Heavy Metal und den Büroalltag im Allgemeinen wird eindeutig generationsübergreifend als lustig empfunden.

Da die Zeit noch reicht – Kämpf ist sich des straffen Zeitmanagements in Solothurn durchaus bewusst, wie er in einer seiner wenigen Zwischenbemerkungen anmerkt – gelangen die drei Journalisten dann noch nach China, wo sie in less than ideal Englisch mit chinesischen Musikern zu kommunizieren versuchen. Auch hier werden im Publikum Tränen gelacht.

Nach kurzweiligen 35 Minuten ist die Lesung zu Ende. Frei nach dem Bewertungsraster von Kämpfs Kulturjournalisten – cool oder nicht cool? – darf man sagen: definitiv cool. Oder in den Worten von einer auf der Gasse aufgeschnappten Publikumsreaktion: «I finds totau sympathisch wieners macht!».