Es groovt in Thun

An der letzten Veranstaltung im Uferbaukino stellte ein von den letzten Tagen etwas mitgenommener Matto Kämpf mit viel Mut zur Improvisation die 5 Herren vor, die gemeinsam die Spoken Word Crew «Thun ist nirgends» bilden: Die beiden Musiker Jan Dintheer und Steven Wyss sowie die drei Slam-Poeten Michael Frei, Marco «Güschä» Gurtner und Remo Rickenbacher.

Es ging, wie man sich das vom Poetry Slam schon gewohnt ist (weil an den Wettbewerben die Auftrittszeiten streng gemessen werden) direkt zur Sache. Im ersten, von den drei Slammern zusammen performten Text, erzählen sie von einem Schwingfest, in der Mundart «e Chnechtehudlete». Nachdem erst einmal untereinander geklärt werden musste, dass es hier ums Schwingen und nicht ums Swingen geht, jagte eine Pointe die nächste. Es war ein «chnorze und hudle» im Sägemehl, im Schlussgang schliesslich gewann niemand, der Kampf wurde «gschtellt». Die drei Poeten an den Mikrofonen und auch ihre beiden Kollegen, die alle Texte mit passender Musik unterlegten, gaben ein gutes Team ab. Keine Patzer, keine Verspätungen, keine ungeplante Stille.

Auch die anderen Texte, die von Gurtner, Frei und Rickenbacher jeweils einzeln vorgetragen wurden, entlockten dem Publikum laute Lacher. Gewitzt erzählten die drei von Badi-Fritteusen und Jazz-Warteschlangen am Telefon, von der Hochzeit einer Ex-Freundin und von der unverständlichen Jugendsprache in einem Kleiderladen. Die Witze entstanden aus dem Zusammenspiel von Text und Musik, aus der Spannung, die sich daraus ergeben konnte, aus der Mundart, in der auch die ganz kleinen Dinge immer nochmals kurioser scheinen. Und dass es einen äusserst unterhaltsamen Emmentaler Konjunktiv gibt, wussten wahrscheinlich die wenigsten Zuschauer:innen.

Merci, «Thun ist nirgends», für einen würdigen und gewitzten Abschluss der Solothurner Literaturtage.

Wie aus Frustration ein Supergerhard entstand

Obwohl die Literaturtage bald zu Ende gehen, finden sich zahlreiche Besucher im Theatersaal ein. Anaïs Meier liest aus ihrem ersten Roman Mit einem Fuss draussen vor. Die Erwartungen sind hoch.

Meier setzt sich und nimmt mit ihrer Präsenz sofort den ganzen Saal für sich ein. Als sie zu sprechen beginnt, unterlegt plötzlich ein Brummen über den Lautsprecher ihre Worte. Das wirkt dramatisch. Im Nachhinein kann man dieses Brummen durchaus als Vorankündigung zu einer göttlichen Unterhaltung deuten. Die Autorin lebt bei der Lesung den Charakter ihrer Hauptfigur Gerhard. Supergerhard, wie er sich auch gerne selbst nennt, ist wie sie im besten Alter, wie Meier mehrfach betont. Ihre Mimik und Tonfall machen den schrulligen Protagonisten auf der Bühne lebendig. Die Zuschauer:innen lachen immer wieder über die Aussagen oder Beobachtungen von Gerhard, der eben nicht so spricht, wie man es aus Romanen gewöhnt ist. Und deshalb hat Meier dieses Jahr auch den Förderpreis Komische Literatur erhalten.

Wie ist Meier überhaupt auf die Idee zu diesem Roman gekommen? «Meine besten Jahre habe ich an Ludwigsburg verschwendet», meint sie trocken. Ihr wurde während dem Studium gesagt, dass sich niemand für die «Asozialen» (ein Wort, mit dem sie absolut nicht einverstanden ist) interessiere. Da fehle die Fallhöhe. Ihr Kommentar dazu: «Fallhöhe? Who cares! Mir geht es am A*** vorbei, wie es einem Professor in seiner Lebenskrise geht.» Probleme sind bei Menschen wie Gerhard, die am Rande der Gesellschaft stehen, viel existenzieller.

Darum hat Meier auch Gerhard erschaffen: «Gerhard war schon immer ein bisschen ein Spezieller. Auch in der Schule.» Obwohl er als weisser, heterosexueller Mann zu den Privilegierten gehören würde, steht er dennoch am Rande der Gesellschaft. Diese Zusammensetzung lenkt weniger vom Grundprinzip Ausgrenzung ab, als wenn die Hauptfigur auch noch eine Frau, people of color oder homosexuell gewesen wäre. Denn wäre es bei Gerhard besser gelaufen, könnte er jetzt auch Banker sein. Meier ist der Ansicht, dass das Phänomen der Ausgrenzung im menschlichen Wesen verankert ist. Eine Art Herdendenken bei Menschen, welches Andersartige ausschliesst: «Menschen benehmen sich daneben.» Es ist ihr darum wichtig, dass Gerhard nicht angestarrt wird, seine Würde verliert oder man über ihn lacht. Humor hilft aber dabei, aufzustehen und weiterzumachen.

Est-ce que tu brilles dans l’obscurité?

Simone Lappert est autrice de deux romans et marque sa présence aux Journées littéraires de Soleure avec son premier recueil de poèmes en allemand längst fällige verwilderung (retour longtemps attendu à l’état sauvage). Avant de commencer avec les questions, je veux me connecter avec l’autrice Simone Lappert. Pour cela, on fait un jeu de ping-pong : je commence par un mot, Simone me répond par le premier mot qui lui vient à l’esprit, je réagis à son mot et ainsi de suite. Finalement, on commence par communiquer non pas par des phrases, mais uniquement par des mots :

Poème, écrire, texte, lire, entendre, musique, saxophone, respiration, voir, horizon, mer, poisson, peur, lumière, lampe, mite, vole, peur.

Pourquoi tu écris en minuscules ? Est-ce le retour à l’état sauvage de l’écriture ? (Warum wird bei dir die kleinschreibung grossgeschrieben?)

J’aimerais donner le même poids à tous les mots et leur laisser la liberté de transgresser les catégories grammaticales. Et s’il y a peu de mots sur une page, chaque mot a plus de poids, donc je voulais donner la même chance à chaque mot et ne pas mettre en avant l’un ou l’autre.

Alors pourquoi tu notes la ponctuation ?

Le texte respire et cette respiration se traduit par la ponctuation. J’aimerais montrer aux lecteurices le rythme, le souffle et le battement de cœur que j’ai prévus pour la lecture de mes poèmes. Dans mes performances, le texte est pour moi un corps de sonorités (Klangkörper). Pour moi, n’importe quel texte – un roman, un essai, du théâtre – devient tridimensionnel par la lecture à haute voix.

Qu’est-ce qu’un « wortwild » pour toi ? (Le mot « wortwild » est un néologisme qui figure dans l’un de ses poèmes et peut être traduit dans l’explication de Simone par « motmurement » et dans mon interprétation par « métaféroce »)

Tu te réfères à un de mes poèmes qui s’intitule langschlaf (long sommeil). Dans ce contexte, c’est pour moi un murmure. J’adore quand les gens marmonnent dans l’état d’hypovigilance. Qu’est-ce qu’un « wortwild » pour toi ?

Pour moi, c’est le fait de pouvoir lâcher les mots à l’état brut. Les laisser en quelque sorte en liberté et ne pas les coincer dans les catégories comme tu l’as expliqué pour l’écriture en minuscules. Et leur donner avec cela la possibilité de se transformer et de signifier plusieurs choses en même temps.

Même si j’ai la perfectionniste qui se réveille de temps en temps en moi, j’essaye de laisser justement les mots à leur état sauvage (en wortwild). Et j’adore quand je termine un livre et que j’ai encore des questions.

Est-ce que ce sont les créations humaines qui retrouvent l’état sauvage ou est-ce le retour à l’état sauvage qui est une création humaine ? (Wird Mensch-gemachtes verwildert oder wird Verwilderung Menschen-gemacht?)

Le retour à l’état sauvage part du principe qu’avant ce n’était pas sauvage et que ça devient sauvage avec le temps. Si l’on parle d’un jardin qui devient sauvage, souvent c’est dans un sens négatif. Mais dans l’écriture, le retour à l’état sauvage est pour moi quelque chose de très positif. C’est rompre avec des structures, des codes fixes, pour laisser la place à l’ouverture, au sauvage. Et le deuxième sens de ta question: est-ce que le retour à l’état sauvage est une création humaine ? Je ne sais pas. Je pense que oui, dans le cas de l’art. L’art est une création humaine qui recherche le retour à l’état sauvage.

Dans ton recueil, tu as un poème qui se termine par une question : « comment arrive-t-on déjà au bout de l’hiver sans avenir ? » («wie kommt man noch gleich ohne zukunft durch den winter?») J’ai préparé trois réponses à cette question et tu peux choisir celle qui te convient le mieux ou en rajouter une.

  1. Avec perspective (mit Perspektive)
  2. Pas du tout (gar nicht)
  3. Par le présent (über die Gegenwart)

J’aimerais dire par le présent, mais cette option s’est perdue avec la crise du COVID. Moi je pense par l’écriture. En restant en mouvement et en s’exprimant.

Pour traduire la prochaine question je dois m’aider de l’anglais: Are you full with feeling or do you feel fullness? (Bist du gefüllt mit Gefühl oder fühlst du das Gefüll?). (Cette question peux être traduite en français par : Es-tu farcie de ressentis ou est-ce que tu ressens la farce ?)

Tu dis ça à cause du poème so viel gefüll ? J’étais inspirée par une carte de restaurant dans laquelle était écrit «gefühlte Aubergine» (aubergine ressentie) ou lieu de «gefüllte Auberine» (aubergine farcie) et de là je suis arrivée au «gefüll» au lieu du «gefühl». Et je pense que ces deux mots ont beaucoup à se dire.

De quoi rêves-tu ? Je fais référence au poème i have weird dreams with artichokes.

Les rêves dans mon sommeil vont trop loin. Mais dans mon état de veille je rêve d’un monde juste et égal.

Et la dernière question qui est inspirée de ton poème glühmotten (mites luisantes) je vais y répondre moi-même : est-ce que tu brilles dans l’obscurité ? (leuchtest du im dunkeln ?)

Oui.

Être auteur.ice aujourd’hui : un engagement multiple

Au cours d’une table ronde bilingue sur la question du rôle de l’auteur.ice dans la société, bien structurée, en présence de femmes intéressantes et engagées dans le milieu de la littérature, la modératrice Christa Baumberger propose en guise de fil rouge original et accrocheur une citation projetée à l’écran pour guider les trois intervenantes. La première, Ivna Zic est réalisatrice et autrice, la seconde, Noémi Schaub, est autrice et éditrice chez Paulette éditrice, et Nathalie Garbely est autrice et traductrice. Deux questions sous-tendent les discussions et guident les interventions : quel rôle peuvent, doivent et veulent avoir les auteur.ices ? Et comment le définir ? Pour initier les discussions, la modératrice projette une citation issue de l’hétérographe. On y parle de lieu, de voix et de lien, d’entrecroisement de lignes, de militantisme et de place publique qui permet à la voix d’être entendue. Christa Baumberger lance également les trois mots clés que sont la langue, les espaces et la collaboration. Puis, chacune des intervenantes est invitée, tour à tour, à lire un extrait de texte qu’elle a choisi pour introduire son propos. 

Pour Ivna Sic, la langue se doit d’être toujours en mouvement et interrogée, étant celle qui, par son expression, crée des étiquettes et impose des limites à la réalité. Le texte qu’elle lit retranscrit ce fonctionnement en mettant l’accent sur la nécessité de rendre visible la multiplicité des perspectives de manière simultanée et sur la question centrale du nom qui nous inscrit dans un contexte social.

Pour Noémi Schaub, c’est un lieu de rencontre que permet la langue et elle le présente à travers un extrait de la publication Quelques fleurs de Romy Colombe. K, parue dans la nouvelle collection Grattaculs chez Paulette éditrice. Cette collection, destinée à publier des écrits LGBTQIA+, veut offrir une plateforme d’expression et un safe space pour les personnes encore minorisées. 

Pour Nathalie Garbely, le lien est important puisqu’il s’agit toujours, dans l’usage de la parole, d’emprunter la langue collective et d’une ré-interrogation permanente de l’imaginaire qu’elle véhicule. À travers la lecture d’un poème personnel nommé Passer le seuil de la pudeur, elle joue sur la polysémie des mots et les significations des expressions françaises telles que la droite décomplexée ainsi que l’image de la montagne comme symbole de l’immobilisme de certaines pratiques linguistiques en Suisse. Elle interroge également la notion de pudeur dont l’usage au cours du temps a perpétué la perspective sexiste et dont l’origine sémantique latine l’oppose à la virilité. 

Au terme de ces discussions très enrichissantes, les intervenantes ont résumé leur perception du rôle de l’auteur.ice dans la société comme étant éminemment pluriel et rappellent par leurs parcours riches que l’engagement, bien que passant essentiellement par les lieux de rencontre et d’interrogation qu’ouvrent les mots, peut revêtir autant de casquettes qu’il existe d’auteur.ices.

Für Stefan

In der Radio SRF Livesendung «Literaturfenster» stellte Julia Franck ihr Buch «Welten auseinander» in der dicht bestuhlten Cantina del Vino vor. Den Begriff «Buch» verwendet sie bewusst, denn ein Roman ist es für sie nicht: zu wenig Fiktion. Zu präsent sind die Elemente, die die Autorin direkt aus ihrem Leben übernommen und in die Geschichte gesetzt hat. Deshalb bezeichnet die Autorin ihr Werk lieber als «archäologische Arbeit».

Lange hat es gedauert, bis wir wieder etwas Neues von Julia Franck lesen durften – 11 Jahre Publikationspause. Warum? Weil das autofiktionale Buch schmerzhafte Themen und Erlebnisse behandelt, über die sie vor 10 Jahren noch nicht hätte schreiben können, da sie sie noch nicht genug damit auseinandergesetzt hatte. Es sind Themen wie Scham, Brüche, Verlust und Trauer. «Es ist eine Reifefrage», meint Franck.

«Welten auseinander» erzählt die Geschichte der ersten 23 Jahre der Autorin. Es ist die Geschichte der Flucht aus der DDR in ihrer Kindheit, die Unbeständigkeit ihres Lebens als Aussenseiterin in Westdeutschland und die Geschichte von Stefan, ihrer ersten und einzigen grossen Liebe. Stefan, den sie durch einen schweren Fahrradunfall verloren hatte, Stefan für den sie diese Geschichte erzählt.

Der Verlust Stefans war für Julia Franck deshalb so traumatisch, weil sie mit allen ihren gemeinsamen Erinnerungen zurückblieb. «Ich war plötzlich alleine mit unserer Geschichte. Die Person, mit der ich sie teilte, war unwiderruflich verschwunden, ich hatte die alleinige Verantwortung über unsere Geschichte. Das kann man nicht. Deshalb erzähle ich diese Geschichte für ihn.»

«Das steht mir nicht zu»

Zwanzig Minuten vor Beginn der Lesung reicht die Schlange bis weit die Treppe zum Landhaussaal hinunter. Und das, obwohl draussen die Sonne scheint. Julia Franck liest aus ihrem neuesten Werk Welten auseinander vor, bei dem absichtlich das Label «Roman» fehlt.

Denn es handelt sich um Autofiktion. Autofiktionale und reale Erlebnisse werden umkreist, die Dramaturgie ist durch Motive geprägt. Die Autorin selbst findet Autobiografien nämlich langweilig. Wer will denn schon alles nochmals in geschriebener Form erleben? Bereits als Kind braucht Franck die Flucht in die Literatur als einen schnellen Weg, um Figuren aus sich selbst zu erschaffen. Im Buch vermischen sich also wahre Erlebnisse von Franck mit den erfundenen der Erzählerfigur Julia.

Zwei Themen beherrschen das Gespräch und die Lesung. Einerseits geht es um die starken Frauenfiguren, die sich den Erwartungen der Gesellschaft ihrer Zeit widersetzen. Die Grossmutter beispielsweise ist in den 1930er Jahren als Steinmetzin tätig und studiert an der Kunsthochschule, bis sie aufgrund ihrer jüdischen Abstammung ins Exil nach Italien muss. Dort verliebt sie sich und bringt zwei uneheliche Kinder auf die Welt. Als ihr Liebster im Krieg fällt, muss sie sich mit den Kindern alleine durchschlagen. Die Grossmutter legt auch später noch grossen Wert darauf, dass man sich nützlich macht. Das prägt die Enkelin. Aber erst als Julia selbst früh ihre grosse Liebe verliert, finden Grossmutter und Enkelin wieder zueinander. Verlust gehört quasi zur Familiengeschichte und macht Grossmutter, Mutter und Enkelin zu «Schwestern im Geiste».

Das zweite grosse Thema ist die Armut und Unzulänglichkeit. Als Julia und ihre Zwillingsschwester acht Jahre alt sind, wendet sich die Mutter von der Grossmutter ab und flieht von Ostberlin in den Westen. Aufgrund ihrer Armut kann die Familie nur auf einem verlotterten Bauernhof leben, auf dem die Mutter alles wiederverwertet. Um ihre Kinder kann sie sich hingegen nicht kümmern. Die beiden Mädchen klettern barfuss auf Bäume und tragen kurze Hosen. Obwohl sie Deutsche sind, werden sie von den Anwohnern als Exotinnen wahrgenommen. Für Julia ist das eine schwierige Zeit, in der sie Schande, Armut und Ausgrenzung erlebt.

Franck reflektiert über den Unterschied zwischen Armut im Westen und Armut im Osten. Die Anonymität der Grossstadt Ostberlin fehlt und macht die Unzulänglichkeit und Scham der jungen Julia deutlich. «Das steht mir nicht zu», denkt Franck als Kind oft. Schon als Säugling kommt sie in verschiedene Pflegefamilien an verschiedenen Orten. Franck ist deshalb der Ansicht, dass sie schon vor dem ersten Bewusstsein ein Fremdheitsgefühl entwickelt hat. Dieses führe dazu, dass sie sich stets nützlich machen und nicht auffallen will. So ist sie auch dankbar, dass die Sozialhilfe ihr schliesslich ein Studium ermöglicht. Das ist es schliesslich, was Francks Werk ausmacht. Im Buch ist trotz allem keinerlei Bitterkeit zu finden. Franck tritt in die Fussstapfen ihrer Vorfahrinnen und ist selbst eine starke Frau.

Johanna Schaible gewinnt 10’000 Franken

Der Schweizer Kinder- und Jugendbuchpreis geht an Johanna Schaibles Bilderbuch Es war einmal und wird noch lange sein. Tosender Applaus und Jubelrufe im Solothurner Stadttheater, Blumen werden verteilt, es ist ein Fest. Auch die vier anderen Projekte gehen nicht leer aus: Sie erhalten jeweils 2’500 Franken. Verdient, denn alle 5 nominierten Werke und ihre Schöpfer:innen überzeugen auf ihre eigene Art.

Johanna Schaibles Buch sticht durch seine aussergewöhnlichen Machart heraus. Die Erzählung beginnt vor Milliarden von Jahren und bewegt sich dann im Schnelldurchlauf ins Präsens, während die Seiten des Buches immer kleiner werden. In der Mitte des Werks landet man bei einer winzigen Sternschnuppe und dem Apell «Jetzt! Wünsch dir was!» Anschliessend blättert man sich durch nun wieder grösser werdende Seiten in die Zukunft. Schaible erzählt auf der Bühne, dass sie aufgrund des aufwändigen Formats nicht damit gerechnet hatte, dass das Buch verlegt werden würde: «Ich dachte, ich bastle das zehn Mal und schenke es meinen Freunden». Mittlerweile ist das Buch in neun Sprachen erschienen.

Und die anderen Nominierten? Laura d’Arcangelo erweckt in Herr Bert und Alfonso jagen einen Dieb eine etwas andere Detektivgeschichte zum Leben. Statt eines exzentrischen Besserwissers à la Sherlock Holmes steht mit Herr Bert eine Figur im Mittelpunkt der Geschichte, deren Stärke ihre Unscheinbarkeit ist. Vorbild für den unauffälligen Helden des Bilderbuchs sei ihr Bruder gewesen, erklärt d’Arcangelo. Sie teasert an, was einen beim Lesen der Geschichte erwartet: «Eine wilde Verfolgungsjagd und ziemlich viel Knoblauchwurst».

Walid Serageldines textloses Bilderbuch Le Voisin handelt vom – wer kennt es nicht – konfliktgeladenen Verhältnis zwischen Nachbarn. Dass der Rauch vom Elefantengrill über den Zaun zu seiner frischgewaschenen Wäsche hinüberzieht, stinkt dem Nashorn ganz schön. Immer gereizter reagiert es auf das Verhalten seiner Nachbarn, bis das Fass schliesslich überläuft. Ob er denn Team Nashorn oder Team Elefant sei, fragt Susanne Kunz, die die Preisverleihung moderiert. «Team Nashorn», lacht Serageldine, und erläutert entschuldigend: «Mit 30 habe ich die Seiten gewechselt».

Tito Moccia nimmt seine Leser:innen in Astor mit in die Tiefsee. Die schwarzweissen Illustrationen von Tintenfischen und U-Booten erinnern an ein Ausmalbuch. Das mit ihm und dem Meer sei «un coup de foudre» (Liebe auf den ersten Blick) gewesen, erklärt der studierte Meeresbiologe, der seine Faszination nun auch ins Bilderbuch transportiert hat.

Lika Nüssli und Andrea Gerster erhielten eine gemeinsame Nomination für das SJW-Heftchen Mony heisst mein Pony. Gerster schrieb die sprachspielerischen Texte des Bändchens, Nüssli lieferte die farbenfrohen Illustrationen. Es habe sich aber nicht um eine klassische Zusammenarbeit gehandelt, betont Nüssli. «Statt erst den Text und dann die Illustration zu machen, haben wir eine Eieruhr auf den Tisch gestellt und dann gleichzeitig anhand eines Stichworts fünf Minuten drauflosgeschrieben und -gezeichnet». Daraus entstanden ist ein freches und kurweiliges Heft.

Herzlich gratulieren die Nominierten der Gewinnerin, zum Teil kennen sie sich bereits aus dem Bolo-Klub oder vom Studium. Schaible erwähnt in ihrer Dankesrede prompt auch die Dame, die neben mir sitzt: Susanna Stammbach, Professorin für Buchgestaltung an der Hochschule Luzern. Stolz blickt die Dozentin zur Bühne, auf der gleich drei ihrer ehemaligen Student:innen stehen. Johanna Schaible, wie es einer frischgebackenen Preisträgerin gebührt, strahlt.

Eine Fliege crasht das Interview.
Julia Weber über das Tierische in «Die Vermengung»

Heute morgen besuchte Julia Weber die Buchjahr-Redaktion im Uferbau und hat mit Severin Lanfranconi über ihren Roman «Die Vermengung» und insbesondere die Bedeutung der Tiere für den Text gesprochen.

Julia, beim Lesen von «Die Vermengung» fallen einem die vielen Tierdarstellungen oder auch Tiermetaphern auf: Da ist zum Beispiel die Figur Ruth mit magischen Fähigkeiten, die andere Menschen in Tiere verwandeln kann, wenn sie mit ihr schlafen: Ein Mann wird zur Languste, eine Frau wird zum Fisch. Was fasziniert Dich so am Tierischen oder an seiner Literarisierung?

Es ist ja so oder so ein allgemein verbreitetes Phänomen, habe ich so das Gefühl oder? Mir ist jetzt gerade Gianna Molinari eingefallen mit dem Wolf in «Hier ist noch alles möglich». Die Tiere stehen denke ich generell für so etwas wie Freiheit oder etwas Unberechenbares.

Und für Dich?

Mir entspricht diese Vorstellung auch. In einer Lesung kürzlich in Thun meinte jemand, dass sich bei mir, bei meiner Sprache und auch jetzt in «Die Vermengung» Menschen, Tiere und Pflanzen auf der gleichen Ebene befinden, dass es keine Hierarchie gibt zwischen diesen Lebewesen, dass sich Tier und Mensch sozusagen auf Augenhöhe begegnen.

Aber ergibt sich das für dich so selbstverständlich, dass die Bilderwelt des Animalischen durchwegs positiv besetzt ist? Das Tierische, Animalische, das Triebhafte kann ja auch bedrohlich sein oder eine destruktive Kraft entfalten.

Ja, das stimmt schon. Es gib aber auch die Seite, dass die animalische Existenz von wesentlichen Sorgen befreit ist, die dem Menschen durch sein Bewusstsein nicht erspart werden können. Also soweit ich weiss, denkt das Schaf zumindest nicht darüber nach, ob es sich wirklich lohnt ein Schaf zu sein. (lacht) Das Tier verkörpert so gesehen auch etwas Unschuldiges, in dem Sinne, dass es nicht so kalkuliert wie wir. Dieser Wunschzustand des Vergessens, zu vergessen, wer man ist und was man noch zu leben hat, verkörpert das Tier extrem. Für mich ist es dieser Wunschzustand, den ich literarisch fassen möchte: Nicht wissen zu müssen, dass man endlich ist und die Sinnfrage an das Leben erst überhaupt nicht stellen zu müssen.

Verkörpert das die Figur Ruth und der poetische Raum, der sie umgibt?

Unbedingt: Auch wenn sich die Menschen bei Ruth verwandeln, geht es ja darum, dass sie vergessen, welches Geschlecht sie haben, welche Geschlechterrolle sie im Alltag spielen müssen. Der Mann, der hart sein muss, die Frau, die weich sein muss – und so weiter.

Es wurde bereits in vielen Interviews und auch in Solothurn das politische und feministische Potential des Romans hervorgehoben. Könnte man sogar sagen, dass Ruth und ihre ästhetische Aura, aus einer philosophischen Perspektive gesehen, ausgesprochen queer-feministisch sind?

Unbedingt, ja! Ich denke, es geht um ein Maximum an Freiheit, ein Maximum an Auflösung von allen diesen Kategorien, die uns in unserer Identität, sei es die sexuelle Orientierung oder was auch immer, in irgendeiner Weise einschränken. Der Queer-Feminismus kommt da dem Buch bestimmt sehr nahe, denke ich …

(Der Interviewer wischt sich hektisch über das Gesicht)

… Aber momentan versucht sich wohl vorallem eine Fliege mit meinem Gesprächspartner zu vermengen. (lacht)

Das vollständige Gespräch lesen Sie demnächst beim Schweizer Buchjahr.

Weg mit der Zentralperspektive!

Draussen: Die flaschengrüne Aare, eine heitere Stimmung, Sonne, Glacé etc. Drinnen: Eine Podiumsdiskussion zur «Rolle des/der Autor*in in der Gesellschaft». Manch eine*r dürfte sich fragen, ob es zu diesem Thema überhaupt noch etwas Neues zu sagen gibt. Wenig erstaunlich ist es, dass dieses Podium nicht zum Publikumsschlager avanciert. Der Gemeinderatssaal ist zwar gut gefüllt, fasst aber bei Weitem nicht so viel Besucher*innen wie andere Veranstaltungsorte an den Solothurner Literaturtagen. Interessanterweise befinden sich dafür einige Autor*innen im Publikum.

Eröffnet wird das Podium von der Moderatorin Christa Baumberger. Souverän führt sie an das Thema heran und wechselt dabei fliessend vom Deutschen ins Französische. Die Veranstaltung findet bilingue statt; die Teilnehmer*innen sprechen jeweils ihre Sprache, zwei Simultandolmetscherinnen übersetzen. Baumberger hebt hervor, dass sie im Folgenden die historische Perspektive ausklammern und stattdessen das Heute in den Fokus rücken will. Dann gibt sie ihren drei Gästinnen das Wort, die jeweils einen kurzen Text zum Thema vorlesen; nach jeder Lesung folgt eine kurze Diskussion.

Drei Texte, drei Perspektiven
Autorin und Regisseurin Ivna Žic macht den Anfang mit einem Auszug aus ihrer Hamburger Poetikvorlesung. Es ist ein differenzierter, essayistischer Text, den sie vorträgt. «Warum sich nicht wundern über die, die anscheinend seit immer an einem Ort hocken und bleiben?», fragt sie in den Raum und begegnet damit der misstrauischen Neugierde, die Migrant*innen und sog. «Secondos» entgegengebracht wird. Zum Abschluss plädiert sie für eine «Gleichzeitigkeit der Perspektiven, Wege, Orte und Sprachen» – vor allem auch in der Literatur. Die anschliessende Diskussion dreht sich hauptsächlich um das Verhältnis zwischen Sprache und Macht. Žic hebt hervor, dass gerade klare Setzungen und Festschreibungen in der Sprache gefährlich werden können; sie sind zwar leichter zu verstehen und kontrollieren, geben aber nicht die Polyphonie der Wirklichkeit wieder.

Als Zweite bekommt Herausgeberin und Autorin Noémi Schaub das Wort. Sie liest einen lyrischen Text aus Romy Colombes Debut «Quelques fleurs» vor. Colombes Text kommt gleichzeitig sehr poetisch und ausserordentlich kämpferisch daher. Er thematisiert die Dominanz der «alten weissen Männer», und entlarvt die Unterdrücker als Menschen, die in erster Linie Angst vor der tatsächlichen Vielfalt des Lebens hätten. Die anschliessende Kurzdiskussion ist der «Macht der Poesie» gewidmet. Nach Schaub ist politische Sprengkraft der Lyrik vor allem ihrer kondensierten, kompakten Form geschuldet. In der Lyrik, so Schaub, würde nichts verwässert.

Den Abschluss macht Nathalie Garbely, die als Autorin und Übersetzerin tätig ist. Garbely legt einen sehr lyrischen Text vor, der auch die Simultandolmetscher*innen ins Schwitzen bringt. Auf die Schnelle aus dem Französischen ins Deutsche übersetzt, ist ihr Beitrag – Auszüge aus dem Text «Passer le seuil de la pudeur» – für die nicht-frankophonen Zuhörer*innen leider etwas unzugänglich. Den politischen Inhalten (etwa dem Thema der «droite décomplexée») nähert sie sich in einer sehr bildhaften Sprache. Garbelys Arbeit dreht sich darum, «in den Begriffen selbst Verschiebungen anzubringen und die Sprache zu öffnen», fasst Baumberger zum Schluss zusammen.

Eine abschliessende Antwort?
Was bleibt nun aber nach den ganz unterschiedlichen Texten, die im Laufe des Podiums vorgetragen wurden? Eine Quintessenz ist schwer herauszudestillieren, aber gerade darin liegt wohl der grosse Trumpf dieser Gesprächsrunde: Sie war ein perfomatives Plädoyer für eine Vielfalt der Perspektiven, Sprachen und Herangehensweisen. Tatsächlich wird die anfängliche Frage nach der Rolle des/der Autor*in auch noch einmal explizit durch eine Wortmeldung aus dem Publikum aufgegriffen. Žic antwortet pointiert, dass auch hier eine gewisse Pluralität wünschenswert sei. So gäbe es für sie nicht die Rolle des/der Autor*in in der Gesellschaft. Und wenn sie doch eine Rolle wählen müsste, dann bestünde diese eben genau darin, «die eine Zentralperspektive aufzulösen».

Lost in Translation

Hussein Mohammadi – ein richtiges Multitalent. Er schreibt, malt, zeichnet, spielt Theater, während er hauptberuflich aber als Hydraulikmechaniker arbeitet.
Der gebürtige Afghane wuchs im Iran auf. Seine ersten beiden Romane wurden von der iranischen Regierung zensiert. Erst sein dritter Roman «Symphonie der Liebe» konnte erscheinen. 2013 floh er in die Schweiz, wo er mehrfach als Schauspieler auf der Bühne stand. Sein Märchen «Die saubere Brille» wurde vom Radio SRF ausgestrahlt. Besonderes Aufsehen erregte er mit seiner Ausstellung «Ein Bild – Eine Geschichte», wo er seine Kurzgeschichten mit dazugehörigen selbstgemalten Gemälden präsentierte.

Seine Solothurner Werkschau präsentierte dem Publikum einen Querschnitt aus seinem Werk. Mohammadi schreibt zwar auf Persisch, las aber dennoch die deutsche Übersetzung. Den Anfang machte ein Ausschnitt aus seinem neuesten Buch «Scheherazades Erbe», das im Herbst erscheint. Es erzählt Geschichten illegaler Liebesbeziehungen in Afghanistan. Wie der Titel vermuten lässt, liess er sich von den «Märchen aus 1001 Nacht» inspirieren. Jedes Kapitel erzählt eine andere Geschichte und die Handlungen laufen gegen Ende des Romans zusammen. Als der Moderator Mohammadi auf die Verbindung zur Märchensammlung anspricht, bemerkt der Autor verschmitzt: «Scheherazade brauchte 1001 Nächte für 1001 Geschichten – In Afghanistan passieren 1001 Geschichten in einer Nacht.»
Anschliessend gibt Mohammadi noch eine Kostprobe aus einer seiner Kurzgeschichten und einem Text zu seinen Erlebnissen auf der Flucht.

Im Iran herrscht Zensur – das schränkte Mohammadis Schreiben ein, da er viele Themen nicht behandeln durfte. Hier in der Schweiz hat er alle Freiheit, die er sich wünschen kann, doch er ist noch immer zögerlich, denn hier herrscht für ihn Selbstzensur. «Mein Kopf ist noch nicht frei», meint er auf die Frage nach seiner Schreiberfahrung in der Schweiz. «Ich kann und will (noch) nicht über alles schreiben.»