La Wengisaal, une pièce chaleureuse où l’atmosphère est accueillante. L’auteur a le sourire, il semble heureux d’être là et de nous présenter son dernier livre. Selon son éditeur, c’est une mitraillette de la lecture, j’ai beaucoup ri à cette petite anecdote. Il nous promet de faire un effort. Promesse qu’il tiendra avec un franc succès.
Cette atmosphère bon enfant diminue sensiblement suite à la première lecture. La montée en puissance de l’extrême droite reflète-t-elle le retour de leader comme Hitler? L’élection de Trump, le règne de Poutine montrent peut-être que l’être humain n’est pas prêt à tant de liberté, qu’il préfère au fond qu’on lui dicte sa voie, vrai petit mouton qu’il est.
Ces questions provocantes éveillent un certain malaise, et tout un tas de réflexions. Philippe Testa et Henri Michel Yéré, au travers de leurs lectures, nous plongent dans l’univers de Michel et Alban, deux hommes que tout oppose mais qui partagent le même attrait pour cet homme politique si charismatique, si charmant dont la beauté contrebalance la laideur de ses propos.
Voilà la dure réalité exprimée dans le roman de Philippe Testa, Pouvoir. S’y rejoignent d’autres thèmes comme la critique de la société, la masculinité exacerbée ou encore la psychologie de l’être humain. Voyant les mines ahuries de ses auditeurs à la suite de cette discussion, Testa conclut sa lecture par une blague qui ne marque pas les esprits mais détend l’atmosphère. Bien joué !
